Ce que Steve Jobs nous a enseigné
Le parcours de Steve Jobs est fascinant. Depuis presque 30 ans ce diable d'homme a réussit l'exploit de se maintenir à la tête de la révolution informatique contre vents et marées et contre des forces infiniment plus puissantes; IBM dans les années 80 et Microsoft depuis la décennie suivante.
Il a transformé, il a amélioré nos vies.
C'est un vrai chef d'entreprise, créatif , inventif, stratège, plus que gestionnaire de plan sociaux.
On découvre dans ce livre un esprit bouillonnant d'idées, jamais à court d'inspiration.
De très nombreuses citations rendent le récit très vivant, l'auteur du livre sait s'effacer devant le personnage. L'ouvrage est tellement passionnant qu'il se dévore en quelques heures.
Un véritable délice pour les fans d'informatique et d'internet pour revivre quelques unes des grandes étapes de la révolution informatique qui nous ont conduit à cet écran d'aujourd'hui.
On se laisse captiver par un récit plein de révélations.
Ainsi en juin 1985, Bill Gates a recommandé à la direction d'Apple de licencier la technologie Macintosh à d'autres fabricants.
On n'ose imaginer un monde partagé entre Windows et la technologie MAC.
L'histoire du redressement d'Apple lors du grand retour de Steve Jobs est l'un des moments fort du livre tant le sort de la firme à la pomme semblait scellé, écrasée par le duo WINDOWS/INTEL.
Parfois certaines entreprises ou certains individus semblent entrainés dans des spirales négatives inexorables et seul un génie peut les sauver.
A la lecture de ce livre on peut se demander ou nous mènera dans l'avenir le souffle du puissant génie de Jobs.
Extrait
Extrait
"Jai vu un ordinateur pour la première fois quand javais dix ou onze ans... au centre de recherche Ames de la NASA. Jen suis tombé amoureux"
Steve Jobs, interview pour le "Computerworld Smithsonian Awards Program", 20 avril 1995.
Steve naît à San Francisco le 24 février 1955, de parents inconnus. Il est presque immédiatement adopté par Paul et Clara Jobs, un couple dAméricains modestes. Paul Jobs na pas fait détudes secondaires. Simple soldat durant la Seconde Guerre mondiale, il est mécanicien dans une fabrique de lasers. Clara Jobs est comptable.
Steve Jobs parle peu de son enfance. Pourtant, une interview accordée à Daniel Morrow en 1995, dans le cadre du Computerworld Smithsonian Awards Program, est particulièrement instructive, et permet de bien comprendre les bases éducatives qui conduiront Steve à mener son admirable parcours.
De ses parents, aujourdhui décédés, Steve Jobs conserve une image emplie dadmiration :
"mon père travaillait très dur et cétait un génie avec ses mains", dira-t-il, remerciant par ailleurs sa mère "de lui avoir appris à lire avant lécole". Globalement, il estime avoir été "très chanceux".
En fait, les Jobs, en toute simplicité, oeuvrent pour procurer à Steve un intérêt pour le monde qui lentoure et une forte ouverture desprit.
Énergique et précoce, lenfant trouve auprès de ses parents et de leur voisinage les bases de son développement personnel. Par le biais dune éducation libérée et émancipatrice, il découvre très tôt la technologie, tout en nhésitant pas à remettre en cause lordre établi.
On apprend par exemple que le père de Steve lui propose, dès lâge de cinq ou six ans, de partager son établi dans le garage familial.
"Mon père mavait donné des petits outils et me montrait comment les utiliser... Cétait vraiment bien pour moi. Il passait beaucoup de temps avec moi et mapprenait à construire, à démonter des choses puis à les remonter."
Cest donc dès sa plus tendre enfance que Steve découvre la mécanique, et même "quelques rudiments délectronique". Du reste, lorsquil est âgé de cinq ans, la famille Jobs déménage pour sinstaller à Mountain View, au coeur de ce que lon appellera plus tard la Silicon Valley. "Il y avait des ingénieurs partout", se souvient Steve, ajoutant que "cétait lendroit le plus merveilleux au monde pour grandir". Un des voisins des Jobs, Larry Lang, ingénieur chez Hewlett-Packard, va ainsi communiquer sa passion de lélectronique à lenfant. Il lui apprend à fabriquer des objets à base de composants électroniques. "Les produits que je voyais nétaient plus mystérieux désormais. Il devenait clair que les objets étaient le résultat dun travail humain. Ce nétait plus magique quand on connaissait ce quil y avait à lintérieur. Cela procurait une forte confiance en soi, car par lapprentissage et la découverte, on pouvait comprendre des choses qui paraissaient complexes. Mon enfance a été précieuse de ce point de vue", explique Steve.
Tout cela a probablement un double effet sur le garçon. Il grandit dans lenthousiasme dune passion naissante pour lélectronique. Mais il apprend aussi que les choses les plus importantes ne sapprennent pas à lécole, mais auprès "de ceux qui savent", quon peut être un "génie" sans avoir fait de brillantes études.
Dans son souvenir, les premiers contacts avec lécole sont douloureux et Steve reconnaît que "ce fut très dur au début". "Jai rencontré une forme dautorité que je ne connaissais pas, et je nai pas aimé ça. Ils mont presque eu. Ils étaient proches de tuer toute la curiosité qui était en moi", dit-il. Dès le plus jeune âge, Steve nest pas fait pour assister à des cours magistraux. Dun naturel très indépendant, cest un élève pour le moins dissipé. Il multiplie les fanfaronnades à lencontre de ses professeurs et se fait régulièrement virer de la classe. On doit même le séparer de son meilleur copain, également jugé trop turbulent. Lorsquil est en fourth grade (léquivalent du CM1 en France), il est pourtant remarqué par linstitutrice, Mme Hill, dont il dira plus tard quelle fut "une des saintes de sa vie". Visiblement consciente quelle tient avec Steve un cas particulièrement difficile mais prometteur, lenseignante lui propose un incroyable accord.
Elle lui promet 5 dollars et quelques sucettes sil parvient à effectuer les exercices de maths quelle lui soumet. Le principe fonctionne et Steve se souvient avoir développé un fort respect pour sa professeur, qui a su raviver son désir dapprendre. Mme Hill lui enseigne également à fabriquer des appareils photo en kit, ce quil fait avec émerveillement.
Au total, cette année décisive contribue à forger la personnalité hors du commun de Steve, toujours âgé de moins de dix ans. "Dun point de vue académique, jai appris plus de choses au cours de cette année que dans toute ma vie", dira-t-il dailleurs. À la fin de lannée scolaire, Steve est si brillant que les responsables décident de lui faire sauter plusieurs classes pour le placer directement en High School (lycée). Mais ses parents refusent, et Steve se contente donc de sauter une classe.
"Les choses commençaient à changer avec les sixties..."
"Je sais que si je navais pas rencontré deux ou trois personnes qui ont passé du temps avec moi, je suis sûr que jaurais fini en prison."
Steve Jobs, interview pour le "Computerworld Smithsonian Awards Program", 20 avril 1995.
Les années 1960 semblent plaire au jeune Steve. Il se souvient : "Cétait une période très intéressante aux États-Unis. Après la guerre, lAmérique connaissant une vague de prospérité.
Tout avait été jusque-là plutôt raide et étriqué, que ce soit en matière de coupe de cheveux ou de culture, et les choses commençaient à changer avec les sixties. Le succès était partout. Tout était jeune. Jai le souvenir que lAmérique me semblait jeune et naïve."
Présentation de l'éditeur
Les vies respectives d'Apple et de Pixar sont largement indissociables de celle d'un homme, Steve Jobs. Depuis 30 ans, ce dernier imagine de prodigieux produits, qui frappent les esprits et les mémoires par leur caractère universel - ou leur différence. Bienvenue dans " l'Apple & Pixar mania "